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Autoportrait

Autoportrait

Qui es-tu?

Bonjour à tou-t-e-s, je m’appelle Margaux Pastor, j’ai 27 ans et je vis actuellement à Paris. Je suis née à Montpellier, j’ai profité du soleil du sud jusqu’à mes 19 ans et je suis partie après une année de prépa en sciences politiques à Lyon pour ma licence en sciences politiques et relations internationales à l’université Lyon III (licence qui a disparu depuis). Je suis partie en Australie pendant un an, par amour et par goût de l’aventure avant de rentrer en France pour entreprendre un master en études européennes et relations internationales à l’Institut des Hautes Etudes Européennes de Strasbourg (Institut qui lui aussi a disparu et a été annexé à l’I.E.P de Strasbourg) (J’ai un parcours universitaire fantôme). Après moult péripéties : retour chez ma mère, retour à Strasbourg, j’ai finalement suivi mon compagnon à Paris lorsqu’il a trouvé un emploi. J’y suis toujours et j’essaye d’y créer ma propre chance en tant que photographe.

Donc tu es photographe?

Depuis toute petite, j’adore l’art : le dessin, la peinture, la photo. J’aime traîner dans les musées, j’adore l’histoire, et j’admire l’architecture. Au bac, j’avais pris d’ailleurs l’option « art plastique », et j’avais construit mon projet autour du droit des femmes… Je voulais faire des études de stylisme ou d’histoire de l’art. On m’a bien fait comprendre que je ne trouverais jamais de travail dans ces domaines. Mouarf, si j’avais su…

J’ai toujours eu plus ou moins un appareil photo sur moi, jetable, puis un digital assez basique, puis finalement un reflex. Un jour, alors que je cherchais une issue à l’ennui mortel de ma vie en tant qu’hôtesse d’accueil, je me suis simplement dit « Pourquoi pas moi? » et voilà, j’ai commencé à me dire que je pouvais essayer d’en vivre, que c’était un projet, que ça m’occuperait et que je me battrais pour y arriver. A force de chercher du travail et de laisser les autres décider de ce que je devais faire, j’avais oublier que je devais reprendre la main et devenir actrice de ma vie.

Comment es-tu devenue féministe?

J’aimerais bien dire que je l’ai toujours été mais ça serait un mensonge. En fait durant toute la période de mon enfance et de mes études, je n’ai jamais vraiment ressenti la différence entre les garçons et moi. Mes parents nous ont traité mon frère et moi de la même manière et nous ont donné les mêmes chances. Je n’ai jamais eu de problème pour assumer ma sexualité non plus, j’ai eu tous les renseignements sur la contraception mais on ne m’a jamais embêté sur qui je voyais, qu’est ce que je faisais. En plus, je suis issue d’une famille de classe moyenne, je vivais dans une maison, je n’ai jamais manqué de rien jusqu’à la fin de mes études (sans rouler sur l’or non plus), je suis en bonne santé, blanche, hétéro et bien intégrée. Féministe? Le mot ne m’inspirais pas confiance, mais si vous m’aviez demandé à l’époque, étant quand même assez consciente des injustices (on ne fait pas des sciences politiques sans avoir envie de changer le monde, non?), que bien sûr je soutenais le droit des femmes.

J’ai ressenti la rage un soir, il y a trois ans, au détour d’une conversation sur l’avortement avec deux garçons qui étaient contre. Comment pouvaient-ils imaginer qu’ils pouvaient décider à la place des femmes? J’ai senti que mon corps m’échappait. Jamais je ne souhaiterais que l’on décide à ma place de ce que je dois faire dans une situation pareille. Ce soir là ils m’ont « traité » de « féministe », j’ai décidé que non seulement j’acceptais le terme, mais en plus il n’y avait pas de raison que je n’en sois pas fière de l’être! C’est comme ça que j’ai pris conscience de tout, que j’ai ouvert les yeux sur le patriarcat, que j’ai commencé à militer, à me renseigner, à lire sur la question.

Dans ma recherche d’emploi, et dans mes emplois successifs, j’ai été victime de cette discrimination, à des moments où je ne l’attendais même pas et cela a eu parfois des conséquences très difficiles. Et c’est TOUJOURS une douleur. Je ne peux que compatir à celles des millions de femmes qui la subissent elles, quotidiennement et dans des proportions toutes autres.

Pourquoi ce projet?

C’est facile : j’ai pris tous les sujets qui me tiennent à coeur : le voyage, l’engagement féministe, la photo (et la vidéo). Et bam, ça a fait des choca… un projet de fou : L’ « EuroFeminist Tour ». Voici les objectifs: Le premier objectif du projet « EuroFeminist Tour » est de mettre en lumière le combat des femmes (et des hommes) qui assument d’être féministes et de se battre pour le droit des femmes que ce soit dans la sphère politique, associative, artistique ou dans la société civile en Europe. Il s’agit aussi de créer une communauté féministe européenne qui pourrait se rejoindre pour des événements ou des partenariats par la suite avec l’association. Mettre en relations des artistes, des associations, des politiques ou des personnes issues du monde économique pour faire des projets ensemble avec l’objectif de faire progresser la visibilité, les droits et le pouvoir des femmes ensemble. Enfin il y a aussi un objectif artistique : Celui de réaliser des portraits des personnes rencontrées dans les différents pays pour montrer en image que les féministes ont plusieurs visages et organiser une exposition au retour du voyage et plus tard, créer un livre.

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