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1er départ le 28 septembre !

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Le 28 septembre je m’envole pour Londres !

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des contacts sur place ! A bientôt !

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Premier arrêt : Strasbourg

Enfin ! Notre première vidéo est en ligne. La première étape de mon voyage était Strasbourg.

Pour ceux qui trouve ça bizarre, oui c’est en France mais c’est la ville la plus européenne de France, et l’une des plus internationale aussi, avec Paris. Lorsque je me suis retrouvée un peu par hasard dans cette ville de l’est il y a bientôt cinq ans, je ne savais pas à quoi m’attendre… Mais sûrement pas à tout ce que j’y ai découvert. J’ai rempli et envoyé des dossiers d’Australie pour trouvé une place dans un master, à l’époque j’étais partie pour un an et je n’avais aucune idée de ce que je souhaitais faire. J’étais loin d’être passionnée par l’Europe, en fait mon truc c’était plutôt ce qu’il se passait beaucoup plus loin, sur tous les autres continents, mais lorsque j’ai été acceptée par l’Institut des Hautes Etudes Européennes, je me suis dis pourquoi pas….

Et je me suis retrouvée dans un tourbillon qui m’a entraîné, malgré moi. Parce que cette ville ne ressemble à rien de ce que j’avais connu jusque là. Parfois un peu conservatrice, parfois gentiment à côté de la plaque, c’est un microcosme de gens passionnés par l’Europe qui viennent de partout pour participer aux institutions européennes, pour apprendre, pour débattre. C’est une ville française, mais quand même un peu allemande aussi, qui respecte et perpétue cette amitié entre les deux peuples. C’est une ville magnifique mais un peu austère par moment où l’on doit s’adapter à des choses dont on a pas l’habitude ailleurs dans le pays, comme le Condordat (ou on décide de ne pas s’y adapter mais c’est une autre histoire), ou l’hiver particulièrement rigoureux (pour une fille du sud comme moi) lorsqu’on travaille sur le marché de noël. Bref, c’est une ville qui en dépit de ses défauts, m’a plu instantanément et où j’ai fais de sacrées rencontres pendant trois ans.

Elle m’a surtout bien remué. Et je m’y suis engagée, comme membre de l’association des élèves de l’I.H.E.E, puis au Parti de Gauche. Et j’y suis devenue féministe. C’était donc logique, pour moi, que j’y fasse ma première vidéo. Après tout le Conseil de l’Europe, la Cour Européenne des Droits de l’Homme et le Parlement Européen y sont réunis.

Je me suis dis que je pouvais profiter de la session parlementaire pour interviewer quelques députés sur la question du féminisme. J’avais eu l’occasion pendant mes études de rencontrer Marc Tarabella pour parler de la PAC (Politique Agricole Commune), il nous avait accueilli alors dans son petit bureau avec des jus de fruits frais et avait été particulièrement sympathique. J’ai donc tenté de reprendre contact avec lui pour parler de son rapport, voté quelques mois auparavant sur l’égalité Femmes-Hommes. Un rapport qui avait fait du bruit, puisque les députés d’extrême-droite et quelques un du PPE (UMP- les Républicains) avaient voté contre. Il m’a répondu avec bienveillance qu’il participerait avec plaisir au projet.

J’ai cherché dans la commission des Droits des Femmes et Égalité des Genres d’autres députés qui pourraient éventuellement être interviewer et c’est Terry Reintke qui m’a répondu.

Sur place, j’ai fais mes premiers pas en vidéo (et ça se voit). Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’organiser et pour faire l’interview de Marc Tarabella, je m’excuse donc pour l’avoir un peu scalpé. Terry Reintke m’a accordé beaucoup de temps dans son bureau, c’était vraiment agréable de pouvoir autant parler des coulisses du rapport. Elle m’a confié aussi, hors caméra, qu’elle et les autres députés de la commission avaient reçu beaucoup de menaces, dont des menaces de mort lors de l’élaboration du rapport Tarabella de la part des anti-avortement. Elle n’aurait jamais imaginé autant de haine.

Enfin Mélissa Fries est une dessinatrice de talent que j’ai eu l’occasion de découvrir par une connaissance commune. C’est une personne très naturelle, très calme et vraiment adorable, j’ai pris beaucoup de plaisir à parler avec elle et à découvrir son parcours et ses dessins.

Melissa Fries dans son atelier

Melissa Fries dans son atelier

J’espère que cette aventure pourra continuer, car j’aimerai découvrir encore plus de personnalités comme celles-ci.

Vous pouvez toujours nous aider ici : http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/eurofeminist-tour

A bientôt, et merci !

Margaux

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C’est parti ! ! !

Ce matin nous lançons notre campagne de crowdfunding….

Nous comptons sur vous pour nous aider à lancer le projet ! Que vous participiez un peu ou beaucoup, nous vous serons vraiment reconnaissantes ! Partagez, donnez, likez, encouragez nous… On en a besoin.

Voici l’adresse du projet : http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/eurofeminist-tour

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Agathe

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 Après une licence de lettres modernes à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, j’ai intégré l’École Supérieure d’Art des Pyrénées où j’ai suivi un cursus de cinq ans en Design Graphique Multimédia. En janvier 2015, diplôme en poche, je suis partie à la conquête de Paris sans trop savoir dans quelle aventure j’embarquais… mais aventure oblige, et étant grande passionnée de Cinéma, je devais être à la hauteur de l’image que je me faisais d’une héroïne indépendante, confiante, curieuse et créative. Sauf que non, je ne suis pas résumable en une phrase comme tant —trop— de rôles féminins, au cinéma ou à la télé, qui représentent, généralement, la femme comme dépendante, secondaire, soumise, monochrome.

Je me suis donc penchée sur qui j’étais vraiment, qu’est-ce qui me faisait rêver, qui m’enrageait, qui me faisait me sentir utile. Mon grand combat, c’était quoi ? C’était si évident que j’ai mis du temps à le comprendre…

Lorsque j’ai terminé ma licence de lettres en Angleterre, j’ai dû écrire une dissertation sur le féminisme dans Death Proof de Tarantino. Ce travail m’a passionné et c’est vraiment là que ça m’a frappé : mon grand combat c’était d’être une femme, parmi les femmes, parmi les hommes.

En fait, j’avais toujours été une féministe dans l’âme, mais —comme Margaux— je n’avais pas compris ce que cela impliquait vraiment. À vrai dire, lorsque j’étais adolescente, je me suis mise à croire au mythe de la féministe enragée. La violence et l’agressivité dont on les accusait, partout, tout le temps, m’empêchaient de comprendre à quel point nous étions tous concerné par ce sujet.
Mais la violence en général faite aux femmes, les inégalités et le sentiment d’insécurité dont j’ai été témoin et parfois victime moi-même m’ont fait réaliser qu’il fallait que les choses changent.  J’ai compris que stigmatiser et discréditer les femmes qui se mobilisent, se battent et s’expriment était un moyen d’empêcher qu’on les écoute. Je ne crois plus au mythe de la féministe hystérique qui déteste les hommes. Il n’existe qu’un combat, celui de l’égalité. Et il s’adresse à toutes et tous. Cela va sans dire que les femmes sont les premières cibles de la misogynie, et ça par-delà toutes les frontières : qu’elle soit physique ou morale, la souffrance est toujours là. Encore aujourd’hui, trop de femmes ressentent dans leur chair que les hommes peuvent être de potentielles menaces et ont peur de sortir seule dans la rue. Elles sont trop nombreuses à se sentir jugées par rapport à leur physique ou leur tenue. Et trop de femmes sont violées et/ou meurent chaque jour sous les coups des hommes. Cependant, bien qu’étant victimes majoritaires, elles ne sont pas pour autant les seules : des hommes aussi souffrent de cette stigmatisation et de toutes ces inégalités. Nos sociétés et nos cultures ont tant été basées sur l’opposition entre l’homme et la femme et leurs conceptions propres que pour être un « vrai mâle », ils se doivent d’être tout ce qu’une femme n’est, soi-disant, pas : ils se doivent d’être viriles, forts et courageux, réfléchis et conquérants.

En tant que graphiste, je m’interroge : pourquoi les hommes et les femmes se cantonnent souvent à des mondes et des couleurs propres aux stéréotypes de leurs sexes?

Emma Watson l’expliquait brillamment, le 20 septembre 2014, lors de son discours à l’ONU pour la campagne He For She :  « Nous parlons peu des hommes qui sont prisonniers de stéréotypes liés au genre, mais je sais qu’il y en a, et que le jour où ils parviendront à s’en libérer, la situation des femmes s’en verra spontanément améliorée.  Si les hommes n’ont plus besoin d’être agressifs pour se faire accepter, les femmes ne se sentiront plus obligées d’être soumises. Si les hommes n’ont plus besoin de dominer, les femmes n’auront alors pas à être dominées. Les hommes, au même titre que les femmes, ont le droit d’être sensibles. Les hommes, tout comme les femmes, devraient se sentir libres d’être forts… Il est grand temps que nous appréhendions l’égalité comme un spectre, au lieu d’y voir deux idéaux distincts et opposés. »

Je ressens aujourd’hui le besoin de voir des hommes à nos côtés et j’aimerais qu’ils se sentent concernés et qu’ils se battent avec nous parce que, selon moi, le féminisme ne gagnera jamais le combat contre l’inégalité si cette opposition perdure. Aujourd’hui, plus que jamais, j’ai le sentiment que le féminisme mobilise et que les choses sont véritablement en train de changer et d’évoluer. Aujourd’hui, plus que jamais, je veux faire partie de ce combat.

Je veux me battre, aussi longtemps que je le pourrai, pour que les femmes soient respectées au même titre que les hommes, qu’elles puissent vivre librement et en sécurité, où qu’elles soient, où qu’elles veuillent, dans des villes et des pays qui leur appartiennent autant qu’aux hommes. Je veux qu’elles comprennent qu’elles ne sont pas seulement un corps, et surtout, que si elles ont besoin d’être sauvées, elles sont leurs propres héroïnes, qu’elles ont le droit d’avoir de l’esprit, des opinions, des combats.

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Autoportrait

Autoportrait

Qui es-tu?

Bonjour à tou-t-e-s, je m’appelle Margaux Pastor, j’ai 27 ans et je vis actuellement à Paris. Je suis née à Montpellier, j’ai profité du soleil du sud jusqu’à mes 19 ans et je suis partie après une année de prépa en sciences politiques à Lyon pour ma licence en sciences politiques et relations internationales à l’université Lyon III (licence qui a disparu depuis). Je suis partie en Australie pendant un an, par amour et par goût de l’aventure avant de rentrer en France pour entreprendre un master en études européennes et relations internationales à l’Institut des Hautes Etudes Européennes de Strasbourg (Institut qui lui aussi a disparu et a été annexé à l’I.E.P de Strasbourg) (J’ai un parcours universitaire fantôme). Après moult péripéties : retour chez ma mère, retour à Strasbourg, j’ai finalement suivi mon compagnon à Paris lorsqu’il a trouvé un emploi. J’y suis toujours et j’essaye d’y créer ma propre chance en tant que photographe.

Donc tu es photographe?

Depuis toute petite, j’adore l’art : le dessin, la peinture, la photo. J’aime traîner dans les musées, j’adore l’histoire, et j’admire l’architecture. Au bac, j’avais pris d’ailleurs l’option « art plastique », et j’avais construit mon projet autour du droit des femmes… Je voulais faire des études de stylisme ou d’histoire de l’art. On m’a bien fait comprendre que je ne trouverais jamais de travail dans ces domaines. Mouarf, si j’avais su…

J’ai toujours eu plus ou moins un appareil photo sur moi, jetable, puis un digital assez basique, puis finalement un reflex. Un jour, alors que je cherchais une issue à l’ennui mortel de ma vie en tant qu’hôtesse d’accueil, je me suis simplement dit « Pourquoi pas moi? » et voilà, j’ai commencé à me dire que je pouvais essayer d’en vivre, que c’était un projet, que ça m’occuperait et que je me battrais pour y arriver. A force de chercher du travail et de laisser les autres décider de ce que je devais faire, j’avais oublier que je devais reprendre la main et devenir actrice de ma vie.

Comment es-tu devenue féministe?

J’aimerais bien dire que je l’ai toujours été mais ça serait un mensonge. En fait durant toute la période de mon enfance et de mes études, je n’ai jamais vraiment ressenti la différence entre les garçons et moi. Mes parents nous ont traité mon frère et moi de la même manière et nous ont donné les mêmes chances. Je n’ai jamais eu de problème pour assumer ma sexualité non plus, j’ai eu tous les renseignements sur la contraception mais on ne m’a jamais embêté sur qui je voyais, qu’est ce que je faisais. En plus, je suis issue d’une famille de classe moyenne, je vivais dans une maison, je n’ai jamais manqué de rien jusqu’à la fin de mes études (sans rouler sur l’or non plus), je suis en bonne santé, blanche, hétéro et bien intégrée. Féministe? Le mot ne m’inspirais pas confiance, mais si vous m’aviez demandé à l’époque, étant quand même assez consciente des injustices (on ne fait pas des sciences politiques sans avoir envie de changer le monde, non?), que bien sûr je soutenais le droit des femmes.

J’ai ressenti la rage un soir, il y a trois ans, au détour d’une conversation sur l’avortement avec deux garçons qui étaient contre. Comment pouvaient-ils imaginer qu’ils pouvaient décider à la place des femmes? J’ai senti que mon corps m’échappait. Jamais je ne souhaiterais que l’on décide à ma place de ce que je dois faire dans une situation pareille. Ce soir là ils m’ont « traité » de « féministe », j’ai décidé que non seulement j’acceptais le terme, mais en plus il n’y avait pas de raison que je n’en sois pas fière de l’être! C’est comme ça que j’ai pris conscience de tout, que j’ai ouvert les yeux sur le patriarcat, que j’ai commencé à militer, à me renseigner, à lire sur la question.

Dans ma recherche d’emploi, et dans mes emplois successifs, j’ai été victime de cette discrimination, à des moments où je ne l’attendais même pas et cela a eu parfois des conséquences très difficiles. Et c’est TOUJOURS une douleur. Je ne peux que compatir à celles des millions de femmes qui la subissent elles, quotidiennement et dans des proportions toutes autres.

Pourquoi ce projet?

C’est facile : j’ai pris tous les sujets qui me tiennent à coeur : le voyage, l’engagement féministe, la photo (et la vidéo). Et bam, ça a fait des choca… un projet de fou : L’ « EuroFeminist Tour ». Voici les objectifs: Le premier objectif du projet « EuroFeminist Tour » est de mettre en lumière le combat des femmes (et des hommes) qui assument d’être féministes et de se battre pour le droit des femmes que ce soit dans la sphère politique, associative, artistique ou dans la société civile en Europe. Il s’agit aussi de créer une communauté féministe européenne qui pourrait se rejoindre pour des événements ou des partenariats par la suite avec l’association. Mettre en relations des artistes, des associations, des politiques ou des personnes issues du monde économique pour faire des projets ensemble avec l’objectif de faire progresser la visibilité, les droits et le pouvoir des femmes ensemble. Enfin il y a aussi un objectif artistique : Celui de réaliser des portraits des personnes rencontrées dans les différents pays pour montrer en image que les féministes ont plusieurs visages et organiser une exposition au retour du voyage et plus tard, créer un livre.